La critique d'une des idéologies du démocratisme est toujours ambigûe, car se plaçant nécessairement sur le terrain du capitalisme, donc sur une option réformiste, même si elle prend une forme radicale. En cela, tout discours est inutile, superflu. Au final, seul le mouvement historique comptera, et il se passera de nous et de nos discours, puisque nous serons morts. Ces textes ne seront plus qu'un témoignage de nos gesticulations pour comprendre par quel processus notre humanité nous échappe, et c'est très bien comme ça.
Avril 2013
Le racisme a été longtemps vécu comme une évidence, ce qui est le signe qui devrait nous avertir de sa nocivité. C’est aussi sans doute l’idéologie la plus partagée au monde, la plus répandue, même lorsqu’elle n’est pas théorisée par les élites qui la génèrent. Comme toujours, cette idéologie correspondait aux intérêts des puissants, intérêts qui s’étalent dans toutes les formes d’esclavage connues, dans sa brutalité première avec le servage puis les déportations des populations africaines, et enfin dans sa forme plus subtile qu’est l’immigration.
L’abandon du racisme comme modèle de civilisation ne correspond pas à une moralisation quelconque du système, mais à un déplacement des intérêts de la classe dominante. L’exploitation sauvage de la population immigrée étant arrivée à son paroxysme, et engendrant des conflits à la limite du gérable par les autorités en place, l’oligarchie au pouvoir promeut maintenant l’antiracisme comme valeur suprême, et condamne le racisme comme la pire des calamités, la barbarie suprême. Ainsi, après avoir provoqué et entretenu le racisme en imposant des conditions de vie misérable et un travail abrutissant à toute une population parachutée dans une culture incompréhensible pour eux tout en la parquant dans des bidonvilles et des ghettos, les puissants du moment inversent la vapeur et nous désignent l'ennemi à abattre : le raciste.
AU XVII° et XVIII° siècle, l'esclavage est une évidence et le racisme la loi. La simultanéité et la convergence du génocide des amérindiens et de la déportation des africains permettra une accumulation rapide des richesses.Le but étant de détruire des sociétés structurées ayant la capacité de développer une résistance aux colons, et d'y substituer une population affaiblie et déracinée, incapable, pour un temps du moins, de réagir à la bestialité coloniale (le parallèle avec la forme douce de neutralisation des luttes sociales actuelles est évident; voire l'article IMMIGRATIONISME/MONDIALISME).
Toutefois, si le racisme est l'idéologie qui a accompagné l'esclavage , le capitalisme, dans sa phase d'accumulation primitive, faisait feu de tout bois et ne s'embarrassait ni de scrupules ni de solidarité raciale. Ainsi, lorsque les esclaves africains débarquèrent dans les champs de coton des Amériques, ils y trouvèrent des esclaves blancs aux cheveux roux, adultes et enfants irlandais déportés en masse par Cromwell.
https://reseauinternational.net/les-esclaves-oublies-de-lhistoire-la-traite-des-irlandais/
Au XIX° siècle, l"Amérique étant indépendante, le racisme était perçu comme la normalité et l'oligarchie européenne se tourne vers la colonisation de l'Afrique et son cortège d'idéaux (civiliser les sauvages). Comme toujours, l'idéologie du progrès (matériel, moral) cautionne le pillage des richesses des pays colonisés . Le capital se développant au niveau national, l'idéologie qu'il secrétait visait à justifier l'exploitation des autres peuples, jugés inférieurs, au profit de la civilisation.
C'est à partir du milieu du XX° siècle, que le capital passe à un niveau supérieur de son extension. L'idéologie engendrée se retourne sur elle même pour se finaliser dans un anti-racisme perçu comme une avant garde morale. Ainsi, l'anti-racisme, l'apologie du métissage seront tenus pour des valeurs de gauche alors que cette idéologie est objectivement un soutien au mondialisme promu par les élites internationales.
Dans la même dynamique, les firmes et les intérêts ne se concevant plus qu’au niveau planétaire, il est beaucoup plus commode de délocaliser les lieux de productions dans des pays sans protection sociale et environnementale que de procéder à des transferts de population, d’où l’abandon du racisme, en tant que facteur de division du prolétariat, devenu inutile et même contre-productif, comme idéologie dominante, et l’apologie de l’antiracisme sensé rétablir une paix sociale précarisée.
A chaque stade de développement du capitalisme, l'idéologie engendrée est perçue comme une avancée morale, sociale, ce qui favorise l'acceptation par les peuples d'un monde de plus en plus soumis à l'économie marchande, au salariat généralisé.
Racisme et antiracisme sont les deux facettes idéologiques des mêmes intérêts, ceux de la classe dominante.
L'antiracisme est le socialisme des imbéciles.
La science vient au secours de cette nouvelle idéologie, ne reflétant que les turpitudes de son époque.
Vouloir prouver l’existence ou l’inexistence des races par la science est absurde. La science du XIX° siècle nous expliquait qu’il existait non seulement des races, mais aussi une hiérarchie entre elles, ceci par différents moyens de comparaison anatomique. Celle de la fin du XX° nous bassine avec des comparaisons génétiques pour nous expliquer le contraire. Qui sait ce que nous racontera celle de la fin du XXI° siècle ? Il nous faut la naïveté d’un Albert Jacquard, toujours convaincu d’être du côté des gentils et du bon droit, pour tenter de bloquer toute pensée par des arguments qui se veulent objectifs, mais qui ne tiennent pas la route plus de cinquante ans (soyons larges).
Nier les différences raciales, c’est refuser de voir le bout de son nez. Elles existent et c’est une bonne chose, la diversité est une richesse. Par contre, fonder des idéologies sur ces différences est aussi idiot que théoriser sur les hommes à pieds plats ou cambrés …, et c’est aussi mortifère.
(En cours de rédaction, à suivre…)
Il va sans dire que les écrits ici exposés, en tant que modeste contribution à l’expression d’une perception de la réalité du moment, peuvent être copiés, cités, déformés, utilisés. Ils sont mis à la disposition de ceux qui y trouvent un intérêt, ni plus ni moins. En cela, ils n'ont aucune valeur marchande et n'appartiennent qu'à ceux qui en prennent possession. Ils ne se conçoivent que dans l'anonymat, non parce que l'auteur ne les assume pas, mais parce ce travail ne peut être compris que comme une évidence.