La critique d'une des idéologies du démocratisme est toujours ambiguë, car se plaçant nécessairement sur le terrain du capitalisme, donc sur une option réformiste, même si elle prend une forme radicale. En cela, tout discours est inutile, superflu. Au final, seul le mouvement historique comptera, et il se passera de nous et de nos discours, puisque nous serons morts. Ces textes ne seront plus qu'un témoignage de nos gesticulations pour comprendre par quel processus notre humanité nous échappe, et c'est très bien comme ça.
15/04/2013
"Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question est de savoir s'il s'établira par la force ou de plein gré."
Paul Warburg
"Le système capitaliste développe aussi les moyens de tirer plus de travail du salarié, soit en prolongeant sa journée, soit en rendant son labeur plus intense, ou encore d'augmenter en apparence le nombre de travailleurs employés en remplaçant...l'homme par la femme, l'adulte par l'adolescent et l'enfant, un yankee par trois chinois. Voilà autant de méthodes pour diminuer la demande de travail et rendre l'offre surabondante, en un mot, pour fabriquer des surnuméraires."
Karl Marx
L’immigrationisme, comme souvent pour les idéologies collatérales, a été porté par les mouvements soit disant contestataires ou révolutionnaires (l’extrême gauche du capital), sous la forme d’associations antiracistes ou de partis antifascistes. Si nous pouvons évidemment établir un lien entre le travail salarié, forme subtile d’exploitation, et l’esclavage, dans sa brutalité primitive, de même nous pouvons assimiler l’immigration économique à une forme évoluée de la déportation. La modernité de ces deux formes de destruction de l’humain (travail salarié et immigration) se caractérise par l’acceptation, et même la revendication de sa condition par l’individu.
Ainsi, la déportation économique de toute une population immigrée est soutenue par les prétendus opposants au capitalisme, au nom du droit à la libre circulation !
Soutient-on-le droit à la mobilité des déportés (appelés réfugiés par les mediat du capital) des dernières guerres ?
(précision septembre 2015 : oui, finalement, l'idéologie immigrationiste nous montre à voir l'indécent spectacle de populations indigènes encourageant les nouveaux déportés du capital en guerre, faisant l'impasse sur les causes et les conséquences de ces guerres de destruction des peuples. Redistribuer les cartes implique un cynisme nécessaire et inhumain, c'est à dire marchand )
Comprendre que la politique néolibérale du démocratisme est tout azimut. Aucun secteur de l’économie, et donc de nos vies, ne doit y échapper. La politique migratoire, c’est à dire le chaos organisé de pauvres hères s’imaginant accéder à un eldorado fantasmé fait partie de ce néolibéralisme. Les marchés doivent s’ouvrir à toutes les avidités, que ce soit le marché financier, industriel ou le marché du travail, c’est à dire le marché des personnes. Aller chercher de la matière humaine exploitable en Afrique pour remiser dans les placards du chômage la main d’œuvre locale est une nécessité du capital.
Deux avantages principaux dans la promotion de l’importation de cette diversité culturelle, raciale : ramollir la viande indigène, presser sans peur ni reproche la viande importée.
Le bon fonctionnement du démocratisme nécessite un lumpenprolétariat acculturé et sans conscience de classe, quitte à l’importer quelque soit le prix humain. Casser toute perspective révolutionnaire, désespérer Billancourt, comme l’on disait dans le temps, et maximiser le profit sans entraves, le joli projet !
Historiquement, tous nos acquis sociaux, tous nos droits et conquêtes ont été obtenues dans un cadre national, cadre nécessaire à la progression du capital durant tout le 20° siècle. Mais ce cadre est désormais un obstacle à son expansion, l’oligarchie au pouvoir le sait pertinemment, et c’est la raison de sa volonté de détruire les nations, sous couvert de bons sentiments mondialistes, de liberté circulatoire des marchandises humaines. En détruisant les frontières, le droit du travail tombe tout seul, sans efforts et sans luttes. Même dans ses rêves les plus fous, aucun gauchiste « no border » n’a imaginé qu’en ouvrant les frontières, nous exporterions toutes nos conquêtes sociales acquises de haute lutte afin d’en faire profiter les victimes du tiers-mondisme.
Cet abandon, cette négation des luttes passées au nom d’une solidarité mal comprise et ouvrant une autoroute aux intérêts les plus sordides, n’augure rien de bon pour les luttes à venir.
Une chose est sûre, ce n’est pas en important un lumpenprolétariat dans nos contrées que la question sociale (ici et là-bas) trouvera une réponse, mais en promouvant les luttes partout et toujours que l’internationalisme s’accomplira.
De même qu'il est impossible (et pas souhaitable) de stopper les flux migratoires par des contrôles policiers à une époque où les déplacements sont supersoniques, les frontières arbitraires, et les niveaux de vie incroyablement disproportionnés, de même il est inenvisageable de ne pas accueillir dignement les déportés économiques qui échouent sur nos plages ou dans nos aéroports. La seule solution est alors de rétablir des rapports d’équité avec les pays à l’économie soi-disant sous développée, de façon à ce que la population indigène ait un avenir (et un présent) sur son territoire (https://www.thinkerview.com/kemi-seba-panafricanisme-2-0/), et que les étrangers qui viennent sur notre sol y viennent par choix, et non par désespoir. Ceci nous permettra de les accueillir dans la joie et le respect qu’ils méritent, et leur évitera d’être perçus comme des clandestins, avides des richesses fantasmées d'un occident décadent. Rétablir des rapports d’équité (et non d’égalité) entre pays, cela sous entend décoloniser effectivement, dans les têtes comme dans les actions, cela suppose un effort conscient du colon comme du colonisé. La première des mesures à prendre serait évidemment d’annuler les dettes odieuses et illégitimes. Puis passer des accords avec les représentants des populations pour leur rendre la maîtrise de leurs richesses minières, agricoles et industrielles. Cela suppose la fin du droit d’ingérence, ce nouvel habillage de l’impérialisme. Cela suppose aussi que les peuples se débarrassent de leurs potentats locaux, ce qui sera facilité du fait qu’ils ne seront plus soutenus par les anciennes puissances coloniales.
Le capital n'a que faire de ces vœux pieux, son seul souci étant d'importer une main d'œuvre à bas coût sous un habillage humanitaire. En menant de front les délocalisations d'entreprises et l'importation d'un lumpenprolétariat, c'est à dire en organisant partout une paupérisation des plus profitables, le démocratisme poursuit sa quête du Graal qui l'amènera inexorablement à sa perte.
Face à l'ampleur des phénomènes migratoires, les mediat instrumentalisent la compassion naturelle qu'ils génèrent pour renforcer l'idéologie mondialiste et son projet marchand. Évoquer la souffrance des réfugiés, politiques ou économiques, sans dénoncer les causes de l'immigration, c'est à dire les guerres, militaires ou économiques, que le démocratisme exporte vers les "axes du mal" ou autres "dictateurs qui massacrent son peuple", c'est marcher les yeux crevés, confiant dans un avenir aux sombres promesses.
Pour plus de clarté, s'apitoyer sur le sort des "migrants" sans dénoncer les guerres (comme si elles étaient des phénomènes naturels), sans accuser les fauteurs de guerre, c'est à dire principalement le lobby militaro-indistruel, le lobby bancaire, le lobby pétrolier et les politiques qui les servent, c'est faire le jeu des esclavagistes pourvoyeurs de main d’œuvre à bas coût
En confondant la défense légitime des populations victimes de cette immigration-déportation, et le droit à la libre circulation des êtres humains, en niant la souffrance des populations autochtones, en diabolisant l’expression de cette souffrance en l’assimilant à du racisme, les organisations dites de gauche ont jeté ces populations dans les bras des partis dits de droite. Partis qu’elles ont longtemps réussi à ostraciser.
La convergence objective entre les idéologies d'extrême gauche (no border) et les intérêts du capital mondialisé ne trouble en rien nos joyeux militants antifas. Non que l'idéal de suppression des frontières soit néfaste en soi, mais bien parce que ce projet, au stade actuel d'hégémonie de la marchandise, ne peut que combler l'élite mondialisée dans son espoir de détruire la cohérence d'une classe ouvrière unifiée dans une lutte déjà inégale. L'internationalisme promu par Marx n'a de sens que dans le cadre d'une révolution communiste, mais se métamorphose en mondialisme et se révèle comme le meilleur allié de l'oligarchie mondialisée et de l'ultra-libéralisme triomphant dans le monde spectaculaire marchand. Promouvoir la suppression des frontières, se proclamer citoyen du monde dans le cadre du capitalisme spectaculaire marchand, c'est soutenir l'hyper-classe effectivement mondialisée, c'est confondre internationalisme ouvrier et mondialisme de l'hyper-classe, c'est faire le jeu des marchands d'esclaves, c'est mondialiser la barbarie marchande.
La société du spectacle marchandisé génère toujours l'idéologie répondant à ses besoins, piochant à l'occasion dans les milieux les plus divers, spectaculairement opposés à elle, mais essentiellement accordés à ses intérêts.
La politique migratoire, après avoir été un esclavage qui ne dit pas son nom, une déportation ethnique d’origine économique, pour le plus grand profit du capital rayonnant, révèle son vrai visage en délaissant toute cette population devenue inutile dans un système prédateur. Désormais, les capitalistes trouvent plus facile et rentable d’exporter leurs industries dans les pays à bas coût de main d’œuvre. Ainsi, après avoir mis en concurrence les populations du sud et du nord, après avoir endetté artificiellement les pays du tiers monde, réduit en esclavage les populations par le biais de cette dette inique, le capital s’expatrie et exploite sans vergogne une innombrable main d’œuvre mise à sa disposition sans protection sociale, mise en esclavage par une oligarchie locale corrompue jusqu’à la moelle, tout en revendant les marchandises finies à un occident décadent, en voie de paupérisation accélérée, mais malgré tout suffisamment riche pour se presser dans les grandes surfaces et acheter les saloperies fabriquées dans ces lointaines contrées.
Ce double mouvement de bascule (apport de population dans les pays développés, puis délocalisation des industries dans les pays sous développés) répond de la même logique mercantile et doit être dénoncé en tant que tel. C’est sur ce mépris des populations que se bâtissent les fortunes, sur la douleur de l’exil (l’immigré), ses difficultés d’insertion dans un monde où personne n’a songé à l’accueillir, et les difficultés de l’indigène mis en compétition avec un sous-prolétariat importé, que s’est développé pendant les trente glorieuses la phase un du mondialisme. La phase deux, que nous vivons actuellement, n’en est que la continuité : l’hypertrophie des capitaux se déplaçant à la vitesse de la lumière et la mise en concurrence mondiale des travailleurs déclenchent catastrophes sociales sur catastrophes écologiques, tétanisant les populations pour l’instant désarmées. Cette tenaille, dans laquelle se trouve broyées les populations les plus fragiles, n’a pas été appréhendée par les organisations gauchistes et droit de l’hommiste, qui n’ont voulu voir que la tragédie de l’immigré, tout en dédaignant le drame de l’ouvrier indigène. C’est sur ce refus d’envisager le problème dans sa globalité que se sont développés des partis dits d’extrême droite, ce qui n’a eu pour effet que d’opposer les populations au lieu de les unir dans un combat commun contre leur ennemi commun, le capital mondialisé. La paupérisation de notre société est programmée, et elle s’accompagne nécessairement d’une destruction des repères, des solidarités, des cultures, en un mot d’une déshumanisation.
Le capitalisme ne conçoit la libre circulation des hommes que sous un apport marchand. Dans ce cadre, l’homme ne peut circuler que si sa métamorphose en tant que marchandise est achevée, c’est à dire s’il a perdu son humanité. A ce stade de son évolution, le système marchand spectaculaire organise la circulation des masses en tant que marchandises échangeables, corvéables, exploitables.
Que ce soit sous l’angle d’un afflux de main d’œuvre immigrée, présenté comme réfugiés de guerre ou déportés économiques, ou les migrations touristiques de masse (vouées à la consommation d’un exotisme préfabriqué niant la notion même de voyage), revendiquée comme source de profits, l’humain doit s’effacer puis disparaître pour laisser place à la seule valeur que le démocratisme reconnaît : l’argent.
L'importation massive de populations fuyant la misère et les guerres artificiellement provoquées participe de ce projet du chaos organisé, accélérant le mouvement de destruction des solidarités en créant les conditions objectives de l'émergence de conflits entre les peuples.
Les associations antiracistes se parent du voile de la bonne conscience, mais cette idéologie, comme toutes les autres, trouve sa justification dans des intérêts bien compris et soigneusement cachés. Cependant, elle profite comme ses consœurs, d’une part d’autonomie et son fond de commerce est bien le racisme qu’elles dénoncent d’un côté, et dont elles se nourrissent d’autre part.
Le processus peut se disséquer ainsi :
-organiser la venue d'immigrés en masse, les mettre en concurrence avec la main d'œuvre locale tout en les laissant moisir dans des ghettos insalubres (années 50/70) ;
-organiser la venue des familles de ces immigrés (regroupement familial) au nom des droits de l'homme, du droit de circulation, entraînant une pression maximale sur les travailleurs par le développement du chômage de masse et une ghettoïsation des populations émigrées (milieu des années 70 à nos jours).
-développer une sous culture (rap, foot) à l’intention des enfants de ces populations, pour mieux canaliser la révolte qui forcément grondera devant tant de mépris et d’injustice. Magnifier cette sous culture en l’affublant d’un statut « underground », puis l’officialiser quand elle risque de s’autonomiser dans une subversion radicale, de façon à la dévitaliser, pasteuriser, stériliser.
-maintenir cette population dans la misère, provoquant ainsi le rejet des indigènes, des phénomènes de communautarisme et engendrant délinquance et crime tout en médiatisant, glorifiant les deux ou trois stars de pacotille émergentes .
-dénoncer les attitudes de rejet comme du racisme, élevé au grade de crime suprême (tout délit ou crime étant punissable légalement avec circonstances aggravantes au cas où il existerait des suspicions de racisme).
-enfin, l’hypocrisie atteint le comble : l’oligarchie, dotée d’un superbe mépris des populations qu’elle manipule, se désintéresse du sort de ces manants qui s’agitent en tout sens, et délocalise les industries à forte main d’œuvre, profitant des nombreuses dérégulations qu’elle a imposées aux états, et accentue encore la pression sur le chômage (années 2000 et suivantes).
Mais les délocalisations industrielles ont un effet pervers inattendu. En condamnant les populations, quelles soient d’origines étrangères ou pas, à un chômage de masse, le capitalisme mondialisé découvre sa fiole de rat, et encourage l’unité de ces populations dans une lutte, qui, après tout, pourrait s’avérer finale !
L’idéologie du métissage, qu’il soit culturel, sociologique ou racial, arrive en support à la phase deux du mondialisme. Il devient une valeur en soit, prônée par les ligues et associations droit de l’hommiste, qui remplissent ici leur rôle d’idiot utile. On nous propose un pot pourri culturel, une bouillie intellectuelle à savourer comme finalité de l’humanité.
Ainsi, se promener à Hong-Kong ne se distingue pas d’une balade à Dubaï ou à New-York ; les architectures y sont les mêmes, la laideur des banlieues les unifie. Les architectes, interchangeables, aussi.
Sur les publicités de nos cités sans âme, les marionnettes sont uniformément café au lait, ce qui semble être la panacée, comme si le noir ou le blanc étaient les couleurs de l’ancien monde.
La musique (world music) réussit l’exploit d’être à la fois informe et uniforme.
L’anglais se banalise dans un patois international, se substituant à la saveur des langues locales.
Il est impossible de déceler l’origine géographique, ethnique, culturelle d’un artiste plasticien.
La destruction des coutumes locales (que ce soit par un abandon de ces coutumes, ou par une marchandisation spectaculaire d’un folklore figé et privé de tout sens que le tourisme de masse détruit dans une consommation effrénée), l’uniformisation des modes de vie, la dénonciation des particularismes, font partie intégrale du projet mondialiste.
La résistance à cette déculturation est dénoncée comme du chauvinisme ringard, sauf quand il s’agit des populations indiennes d’Amazonie, ou autres peuplades perdues et condamnées, puisque ces populations ont déjà été physiquement décimées et ne représentent plus un obstacle à l’expansion de la marchandisation démocratique universelle.
L’idéologie mondialiste, dans sa genèse, s’est (habilement) présentée sous la forme de l'idéologie communiste, prenant le nom d’internationalisme. Elle était porteuse d’espoir pour l’humanité, bien que nourrissant en son sein le poison de l’universalisme dictatorial. La lutte des classes se soldant momentanément par la défaite des prolétaires, la classe dominante a compris tout le bénéfice qu’elle pouvait tirer de cette idéologie en la mettant effectivement en œuvre sur la base de la libération des échanges, des capitaux, et la suppression de toute réglementation qui freinerait un capital débridé. Le corollaire étant bien évidemment la marchandisation de l'homme, indispensable à son "droit à la circulation", droit qu'il ne peut user que s'il est auparavant réduit à l'état d'esclave, de marchandise.
Le mondialisme, et son pendant l’alter mondialisme, s’est imposé comme une évidence. L’idéologie mondialiste, en tant qu’expression des intérêts du moment de l’hyper-classe exploitante, a comme d’habitude, générer sa contestation. Mais c’est dans cette contestation qu’elle trouve sa justification, les nouvelles forces qui lui permettront de se régénérer. Cette contestation ne représente pas un réel danger pour le système, car trop dispersée, sans véritable lien social, culturel, territorial, en un mot trop mondiale ! Elle ne remet pas en cause la nécessité d’une gouvernance mondiale, mais les moyens pour y parvenir et la forme que devrait prendre cette gouvernance.
Confondre mondialisme et internationalisme s’avère mortifère.
Le mondialisme, c’est l’internationalisme des capitaux, leur circulation sans entraves ni contrôle à la vitesse de la lumière, la suppression de toutes barrières fiscales, environnementales, nationales. C’est l’exploitation de tous sans discriminations (pour une fois) par une masse anonyme qu’on appelle « actionnaires », ou encore « fonds de pensions et d’investissements » que gère une toute petite minorité agissante, exploitant les secousses systémiques inévitables à son unique profit. C’est la liberté du renard dans le poulailler, et c’est la mort des poules. C’est la déportation économique des hommes vers les lieux d’exploitation les plus rentables. C’est la production d’une population de « réfugiés de guerre » (si les mots ont un sens, ce ne sont en aucun cas des réfugiés, mais des déportés de guerre, la subtilité du démocratisme étant de provoquer notre adhésion à la barbarie qu’il déchaîne), prête à tout accepter pour survivre. Le mondialisme est la seule et inévitable expression de l’extension marchande possible tant que nous ne renversons pas la table.
L’internationalisme, terme impropre, c’est l’unité des peuples pour abolir l’argent et la marchandise pour enfin retrouver le sens du mot fraternité. De cette unité tomberont les frontières et la séparation de l’homme de son humanité, surgira la réunification des morceaux éparpillés d’humain que nous sommes, réunification dans l'acceptation des différences et non dans l'uniformisation des modes de vie .
Il n’y a pas de place pour l’internationalisme dans notre monde, car son avènement signifierait la mort du mondialisme. Or la bête est coriace, et la lutte pour l’abattre à peine entamée. L'internationalisme n'est envisageable qu'en abattant le mondialisme.
Le mondialisme est la négation de tout système réellement démocratique. La démocratie, pour être effective, doit être au plus proche de ses acteurs, les « citoyens ». Plus les institutions seront éloignées, géographiquement, plus les élus (quelle que soit ce mode d’élection, bulletin de vote ou tirage au sort) représenteront un grand nombre de citoyens, plus la démocratie s’éloigne (mécaniquement) de son idéal. La véritable démocratie est forcément locale.
Déterminer quel est le juste niveau qu’il ne faut pas dépasser pour qu’une société puisse se dire démocratique, savoir si la nation, ou la région, sont des limites infranchissables est un débat auquel nous ne pourrons pas échapper.
Une chose est sûre, c’est qu’au niveau mondial, un gouvernement ne peut être que dictatorial. Les structures internationales qui tentent de se mettre en place rêvent de détruire le peu de souveraineté qu'il nous reste en démolissant les états nations. Bien que terriblement imparfaits, ces états nations représentent l'ultime rempart contre l'hégémonie des empires en construction (Europe), ou en voie d'hypertrophie (USA). Ces structures telles que l'ONU, la Banque Mondiale, le FMI etc., ne cherchent même pas une caution populaire, elles se justifient en arguant du fait qu’elles ont été désignées, dans le meilleur des cas, par des gouvernements médiocrement élus, ce qui permet tous les systèmes d'influence, de corruption. Elles n’ont que faire des peuples, elles sont manipulées par des lobbies ouvertement arrogants, affichant leur puissance au nez du pauvre peuple ébahit devant tant de « chutzpah ».
L’Union Européenne semble être une caricature de cette construction mondialiste. Tout en affichant les intentions les plus pures, les rouages du pouvoir y sont ouvertement anti-démocratiques. De plus, quand par malheur les gouvernements archaïques sont, du fait de leur constitution, obligés de consulter leur population, et que celle-ci, dans un réflexe de survie, une réaction de lucidité, se prononce à l’encontre de la volonté des élites, alors on n’hésite pas à faire revoter, ou même à court-circuiter le référendum en passant par le vote des députés/sénateurs.
Ce genre de forfaiture ne semble gêner que peu de monde.
Rejeter les états souverains au prétexte d’un nationalisme honni pour se jeter dans les bras d’un empire européen soumis aux diktats américains relève de l’aveuglement volontaire. « L’empirisme », stade suprême du nationalisme, se fard de bons sentiments, affirme que les problèmes qui se posent à l’humanité ne peuvent se régler qu’en passant par ses fourches caudines, pour mieux imposer l’ultra libéralisme universel.
Texte en cours de rédaction, à suivre....
Il va sans dire que les écrits ici exposés, en tant que modeste contribution à l’expression d’une perception de la réalité du moment, peuvent être copiés, cités, déformés, utilisés. Ils sont mis à la disposition de ceux qui y trouvent un intérêt, ni plus ni moins. En cela, ils n'ont aucune valeur marchande et n'appartiennent qu'à ceux qui en prennent possession. Ils ne se conçoivent que dans l'anonymat, non parce que l'auteur ne les assume pas, mais parce ce travail ne peut être compris que comme une évidence.