La critique d'une des idéologies du démocratisme est toujours ambiguë, car se plaçant nécessairement sur le terrain du capitalisme, donc sur une option réformiste, même si elle prend une forme radicale. En cela, tout discours est inutile, superflu. Au final, seul le mouvement historique comptera, et il se passera de nous et de nos discours, puisque nous serons morts. Ces textes ne seront plus qu'un témoignage de nos gesticulations pour comprendre par quel processus notre humanité nous échappe, et c'est très bien comme ça.
Juin 2014
"Nous possédons environ 60% des richesses mondiales, mais seulement 6,3% de la population mondiale... Notre tâche dans l'avenir est...de maintenir cette situation de disparité."
George KENNAN, responsable de la planification du département d'Etat (USA 1948)
" L’Europe occidentale est devenue, sans même s’en apercevoir, un protectorat des Américains. Il s’agit maintenant de nous débarrasser de leur domination. Mais la difficulté, dans ce cas, c’est que les colonisés ne cherchent pas vraiment à s’émanciper. "
Charles De Gaulle
La création d'une puissance supra étatique telle que l'Union Européenne ne peut se nommer impérialisme. L'impérialisme se caractérise par une expansion utilisant la force militaire, économique, politique.
Il semble évident que l'Union Européenne accuse un échec sur l'ensemble de ces points.
L'Europe, qui est passée de 6 états à 28 en quelques années, prouve ainsi l'efficacité de son idéologie, l'empirisme et le démocratisme. Cette idéologie est plus forte que la réalité désastreuse, elle se sert même de ce désastre (militaire, économique, politique) pour réclamer "plus d'Europe"
L'empirisme européen ne compte, en interne, que sur les mediats pour assurer son succès.
La fin des nations est nécessairement programmée dans le mouvement du capital mondialisé. La suppression des frontières permet de réaliser deux dessins de l'oligarchie mondiale:
-la libéralisation des mouvements de capitaux et des échanges commerciaux, entraînant la suprématie des trust multinationaux sur les états.
-la destruction d'une quelconque cohérence des peuples par la déportation économique et politique de populations victimes de la misère organisée et des guerres provoquées.
En échange de ce libéralisme effréné, on nous propose le vernis d'une liberté qui nous était déjà accordée, celle de circuler en Europe. Nul besoin désormais de montrer son passeport, nous sommes désormais tracés bien plus efficacement par nos multiples GPS, cartes de crédit etc.
Les caméras à reconnaissance visuelle peaufinent le boulot.
Le chaos qui en découle est un but en soi. La dictature sournoise qui se met en place est évidemment présentée comme un grand élan de fraternité, d'égalité, de liberté.
Il est possible de faire un parallèle entre les "révolutions colorées" impulsées par les ONG noyautées par la CIA. et la construction européenne de tout temps téléguidée par les USA. La grande différence étant que cette "révolution européenne" est une réussite totale, qu'il n'a nullement été besoin de recourir à la force, les populations étant leurrées et endormies par 50 ans de berceuses hollywoodiennes et par l'utilisation sans cesse répétée de quelques mythes fondateurs tels que la "libération (juin 44)", la guerre froide et l'épouvantail communiste, la diabolisation d'Hitler et de l'horreur nazie et plus récemment l'insaisissable islamisme terroriste. (2020 : nouvellement promu, le catastrophisme climatique)
En dernière analyse, le pseudo empire européen est une véritable réussite du bien réel empire américain.
Les empiriotes sont à la manœuvre, l'empirisme européen est le plus beau succès récent de l'oligarchie mondiale.
L’impérialisme (américain) que nous vivons, approuvons, encourageons, nous, les européens, ne se nomme jamais comme tel. Les USA ne sont pas une nation, mais un conglomérat d'états dirigés par des multinationales. Détruire les états nations qui pourraient soit les concurrencer, soit s'opposer à eux, fait parti du projet du tigre en papier.
L’état normal de l’impérialisme américain est l’état de guerre.
L'état normal de l'empirisme européen est la vassalisation.
(https://www.upr.fr/conferences/qui-gouverne-la-france)
L’hyper puissance mondiale, c'est-à-dire l’empire américain, a, depuis la seconde guerre mondiale, subit au moins deux coups d’état (nous laisserons volontairement de côté le watergate de Nixon et le Monicagate de Clinton ainsi que les autres suspicions de manipulations). Le 22 novembre 1963 (l’assassinat de JFK), puis le 11 septembre 2001. Ces deux surgissements de l’état profond sur la scène publique ne sont jamais pris en compte officiellement dans les analyses des politiques traditionnels et des mediat dominants, même si l’assassinat de JFK est partiellement reconnu comme «‘inside job ». Chacun sait, tous se taisent. Les USA et leur politique du « déni plausible » (les basses œuvres sont confiées à la CIA, qui, si elle est prise la main dans le sac, doit pouvoir exonérer le pouvoir officiel de toute responsabilité avec une version des faits crédible), combinée à la stratégie du 'chien fou" (tout état, concurrent ou ami, doit savoir que les USA peuvent le frapper, avec ou sans justification) ont promu, encouragé et financé les opérations secrètes des services de renseignement américains jusqu’à l’hypertrophie. L’alliance de ces agences avec les mafia locales est depuis belle lurette prouvée et documentée, mais glisse sur les plumes médiatiques du canard gouvernemental. (http://actualitedelhistoire.over-blog.com/article-les-collusions-entre-la-cia-et-le-trafic-de-drogue-72725055.html)
L’impossibilité de reconnaître l’existence d’un pouvoir autre que le démocratisme, pouvoir réellement supérieur à tout autre parce qu’effectif, secret et omnipotent, est totale, sans quoi la mascarade serait découverte et le roi serait nu.
Depuis la dernière guerre mondiale, les USA n’ont jamais connu de période de paix. La paix, toujours évoquée avec la liberté, n’est qu’un leurre agité devant le peuple, hypnotisé par le fait que ces guerres n’ont jamais lieu sur le sol américain. L’exportation de la guerre fait parti du commerce normal des gouvernements états-uniens. Dans ce genre d'exercice, le jeu des alliances ne suit que l'intérêt du moment. Ainsi, les alliés du passé (Sadam Hussein dans sa guerre contre l'Iran; Kadhaffi qui, à partir du moment où il a essayé de se faire admettre par l'occident, a signé son arrêt de mort dans les conditions que l'on sait, etc) seront impitoyablement éliminés. Aujourd'hui (septembre 2014), c'est l'Etat Islamique, création de la CIA, qui, après avoir servi dans la guerre contre la Syrie, se retrouve sur la sellette et devra, à un moment ou un autre, disparaître.
L’empirisme européen, à l’œuvre récemment, promet de se montrer aussi féroce.
Il n’est conçu que comme appui de l’impérialisme américain, qui lui délègue dorénavant ses basses œuvres.
Il est par ailleurs présenté comme une nécessité face à la Chine, l'Inde et la Russie. L'impossibilité systémique des élites à penser le monde autrement que comme un rapport de forces en leur faveur les entraîne à une surenchère économique, politique et militaire mortifère.
Le traité transatlantique (TAFTA) est un impératif absolu pour les USA afin de contrôler l'ensemble du marché par effet de masse, de manière à assurer la continuité de la domination du dollar, ce qui ne peut faire l'objet d'aucune contestation sous peine de mort (Saddam Hussein, Kadhafi). TAFTA se fera ou les Etats-Unis, en tant qu'empire, disparaîtront, entraînant les peuples européens dans l'abîme de la guerre des civilisations.
Il va sans dire que les écrits ici exposés, en tant que modeste contribution à l’expression d’une perception de la réalité du moment, peuvent être copiés, cités, déformés, utilisés. Ils sont mis à la disposition de ceux qui y trouvent un intérêt, ni plus ni moins. En cela, ils n'ont aucune valeur marchande et n'appartiennent qu'à ceux qui en prennent possession. Ils ne se conçoivent que dans l'anonymat, non parce que l'auteur ne les assume pas, mais parce ce travail ne peut être compris que comme une évidence.