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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 10:00

La critique d'une des idéologies du démocratisme est toujours ambiguë, car se plaçant nécessairement sur le terrain du capitalisme, donc sur une option réformiste, même si elle prend une forme radicale. En cela, tout discours est inutile, superflu. Au final, seul le mouvement historique comptera, et il se passera de nous et de nos discours, puisque nous serons morts. Ces textes ne seront plus qu'un témoignage de nos gesticulations pour comprendre par quel processus notre humanité nous échappe, et c'est très bien comme ça.

 

septembre 2017

 

 

"Le capitalisme épuise deux choses : l'ouvrier et la nature"

Karl Marx

 

Face au dérèglement climatique, "Il faut des mesures politiques concrètes, coercitives, impopulaires, s'opposant à nos libertés individuelles, on ne peut plus faire autrement."

 

Aurélien Barrau  astrophysicien

 

"Je veux que vous paniquiez"

Greta Thunberg  adolescente intoxiquée

 

Le stock de CO2 atmosphérique s'élève aujourd'hui à 3200 milliards de tonnes. Désormais minoritaires, les flux des pays développés n'acroissent celui ci que de 5 milliards de tonnes par an, soit de l'ordre de 1/600ème. Les efforts que les pays développés déploient et les sommes considérables qu'ils dépensent pour réduire leurs émissions ne peuvent avoir aucun effet significatif sur le stock de CO2 et à fortiori sur le climat si celui ci en dépend.

Christian Gérondeau

 

Dictionnaire des idées reçues :

Eté : toujours exceptionnel

Hiver : voir été

Gustave Flaubert

 

Écologisme/Climatisme

 

Le démocratisme capitalo spectaculaire ne promeut que ce qui lui profite et lui permet de perdurer. Face aux contradictions internes qu’il engendre, à la baisse du taux de profit et à la surproduction généralisée, s’offre à lui une solution : la guerre et la destruction des marchandises et des humains.

 

L’écologisme  semble apparaître comme une alternative crédible à ce désastre récurrent, mais créateur (chaos constructif). De même que le démocratisme se devait de convaincre qu’il était d’une urgence absolue de sauver la patrie en danger ou d’abattre le fascisme, il se doit de convaincre de l’urgence "sauver la "planète" et donc de changer l’ensemble des moyens de production de l’énergie, ce qui chamboule toutes les marchandises, du logement aux bagnoles en passant par les loisirs, tout doit se conformer aux nouvelles normes. Voilà un boulot de longue haleine, dont le processus semble s’accélérer. Ceci permettrait de mettre à la casse à peu près toutes les marchandises du vieux monde sans destruction massive d’humains, ce qui risque d’être insuffisant aux yeux de notre supra élite, car que faire de tous ceux qui n’ont pas de pouvoir d’achat et qui encombrent les bidonvilles et les cités mouroir ? En avoir en stock à disposition est une chose, être submergé par cette population ingérable en est une autre.

Le terrorisme climatique possède, lui, encore de belles perspectives...la jeunesse étant infectée par ce déjà ancien virus. Outre l'adhésion de la jeunesse, il offre une perspective de profits en réinitialisant la marchandise essentielle qu'est l'énergie. Voici la meilleure option du capital moribond : tout foutre le vieux monde à la poubelle déjà débordante, trouver encore quelques écolos pour assurer la promotion des énergies soit disant renouvelables, enfermer le populo dans un carcan de CO2, essorer les esprits jusqu'à plus soif, bref, repartir pour un nouveau cycle de propagande réchauffiste sans peur ni reproche. 

 

L’écologisme sera en conséquence un retardateur du grand chaos.

 

Mais s'imaginer que ce processus (le passage à une économie soi-disant écologique) est du à une volonté vertueuse du démocratisme, et qu'il va résoudre en quoique ce soit le problème de l'invivabilité du capitalisme, c'est se bercer d'illusions, c'est rentrer dans la logique du système et lui permettre de perdurer. C'est une fois de plus l'immense force du démocratisme de nous convaincre de la nécessité de l'accompagner dans ses révolutions marchandes internes, pour finalement nous imposer son diktat pseudo écologique mais réellement aliénatoire. Notre soumission au nouvelles normes n'est pas une option, mais un impératif auquel nous n'échapperons pas et qui nous plongera un peu plus dans le marais du démocratisme.

L'unique souci (et l'impossible non choix) du démocratisme est de rentabiliser la gestion du problème qu'il a créé. Et les mediat prennent forcément la question par le mauvais bout de la mauvaise lorgnette en martelant les consommateurs d'improbables diktats. Comme toujours, il ne faut surtout pas remettre en question la logique productiviste d'un système qui s'emballe à en perdre la raison, mais pointer les défaillances individuelles de chaque consommateur, qui, dans un élan de survie coupable, foncera s'acheter la dernière bagnole électrique, polluant ainsi les lointaines contrées dont il ira visiter les quelques îlots sauvegardés dans un brouillard de kérosène. 

De fait, l'oligarchie au pouvoir vient d'effectuer un saut qualitatif dans l'abject. Nous était désigné l'ennemi n°1 de la démocratie, et donc de la civilisation : le terrorisme international. Une guerre sans fin nous est promise contre l'islamisme, incarnant le mal absolu. C'était sans compter sur la capacité sans borne du démocratisme à engendrer de nouvelles idéologies toutes plus anxiogènes les unes que les autres. Je vous présente le CO2, ennemi du genre humain (mais très profitable à la végétation) au pouvoir destructeur sans pareil, invisible, inodore et indolore. Ennemi parfait, insaisissable et omniprésent, dont nous sommes tous producteurs involontaires et donc désignés en tant que tel. Le suicide collectif semblerait une solution envisageable, en attendant le cataclysme inévitable. Ainsi luttant sur deux fronts, militaire contre le "terrorisme", civil contre le "réchauffement climatique", le démocratisme semble s'acheminer vers une nouvelle victoire: la soumission absolue doublée d'une adhésion idéologique des peuples terrorisés,  esclavagisés.

Il n'y aura jamais assez de discours, d'écrits pour dénoncer la convergence idéologique et factuelle de ces déjà anciennes antiennes , l'inversion accusatoire atteignant des sommets qui semblaient infranchissables. 


 

Alors  que dans la nature, tout est cycle et renouvellement, le capitalisme  a inventé le déchet, et comme n’existe que ce qui dégage de la marge brut, le démocratisme a inventé le traitement des déchets. Production que le démocratisme spectaculaire a modernisée en inventant l’incinération, la décharge à ciel ouvert, l’enfouissement « on en parle plus », toutes techniques de traitement des déchets vouées à l’empoisonnement des populations. En dernière instance, le déchet est propulsé vers le tiers monde, où d’immenses décharges à ciel ouvert font partie du paysage normal, soulageant  l’occident d’un poids coupable.    

Le déchet nucléaire, dans son impossible gestion, concentre à lui seul toutes les contradictions (et tous les dangers !) de la supercherie d’une écologie capitaliste. Le grand mensonge, le super non-dit, c’est l’impossibilité d’un retour en arrière nucléaire. Nous ne verrons jamais le démantèlement des centrales, s’il s’avère techniquement possible, tout simplement parce qu’il générerait un tel nombre de milliers de tonnes de déchets radioactifs que leur stockage est inenvisageable.

http://mai68.org/spip2/spip.php?article1319#forum860

 

L’écologie politique tente de nous faire croire qu’elle va  remédier à ces effets pervers, dommages collatéraux, mais se heurte à son impuissance à remettre en cause le système marchand, et donc est condamnée à être submergée par ces immondices au final peu rentables.

Si le démocratisme spectaculaire met en spectacle sa lutte contre le réchauffement climatique, il est incapable de remettre en cause son mode de production, cause véritable de tous les empoisonnements que nous subissons, et n’atteindra évidemment pas les pauvres objectifs qu’il s’est médiatiquement fixé. Le seul échappatoire qui lui reste est une fuite éperdue vers un scientisme constamment affirmé, alors que les causes véritables de  notre perdition crèvent les yeux :

https://www.dailymotion.com/video/x5hpoe4 (attention, très anxiogène)

 

Les peurs suscitées par l'hypothétique réchauffement climatique causé par la soi-disant activité humaine (d'après les chiffres du GIEC, les émissions humaines issues des combustibles fossiles ne représentent que 4,1% du total des émissions de carbone vers l’atmosphère. Le reste, soit 95,9%, ne provient pas des combustibles fossiles mais d’autres sources comme la matière organique en décomposition dans les sols et les océans, mais aussi du changement de l’affectation des sols par l’être humain) servent à merveille les dessins de l’oligarchie mondialiste, ce qui assurera son succès en emportant l’adhésion des foules pour un gouvernement mondial, fantasme de nos élites délirantes.

https://www.science-climat-energie.be/2022/09/02/le-cycle-du-carbone-selon-lar6-du-giec-au-diable-les-incertitudes/

https://www.publicmeteo.be/la-nasa-admet-que-le-changement-climatique-est-du-a-lorbite-de-la-terre/

Sans même évoquer le fait que les causes officielles de ce réchauffement sont contestées par des scientifiques censurés (https://www.youtube.com/watch?v=yEE8OC60m7k), nous crevons actuellement d’un empoisonnement quotidien, et non d’un coup de chaud à venir.

https://www.youtube.com/watch?v=wVyeZXQCe2w

 

 

Empoisonnement  chimique radioactif, bactériologique, électromagnétique.

 

Empoisonnement chimique dans notre nourriture avec les conservateurs, les colorants, les rehausseurs de goût et autres épaississants.

https://www.youtube.com/watch?v=UGeFrgmqxyE&t=568s

Dans nos rivières en déversant les résidus de l’industrie chimique, et même en pissant dans nos WC les résidus non assimilés des aliments médicaments que  nous ingurgitons.

Dans notre terre qui vomit ses pesticides et ses engrais, devenue un objet inerte et sans vie, provoquant l’érosion des sols, engendrant toutes sortes d’inondations, glissements de terrain et autres calamités.

Dans notre mer où s’accumule les plastiques et qui a longtemps servi de poubelle pour les bidons gorgés de déchets radioactifs, puis de déversoir pour les Fukishima passés et à venir.

Dans notre air où les particules se multiplient, de plus en plus fines, de plus en plus pénétrantes (correction 2020 : après avoir lu le bouquin de Christian Gerondeau "L'air est pur à Paris", il semblerait que Airparif nous bourre le mou...), où les expériences d’épandage chimique sont de plus en plus documentées..

 

Empoisonnement par radiations grâce aux fuites de nos centrales nucléaires, aux armes à l’uranium appauvri.( https://www.youtube.com/watch?v=T2gl85MmhyY), aux essais de bombes atomiques, aux catastrophes nucléaires récurrentes que le démocratisme affirme comme impossible, décrétant le risque zéro.

 

Ne doutons pas que le capitalisme démocratique sucera, malgré ses dénégations,  jusqu’à la dernière goutte de pétrole, gaspillant sur  l’autel du profit cette ressource inestimable, guerroyant pour le monopole de son exploitation.

 

La où le cancer des enfants était exceptionnel, il devient monnaie courante.

L’autisme, autrefois rare, deviendra la norme en 2050 si la courbe statistique continue sur sa lancée (+ 600 % en 20 ans en Californie)

Les perturbateurs endocriniens nous assaillent de tout côté, sont en nous ; enfanter devient problématique pour de plus en plus de couples atteint de stérilité du fait de la piètre qualité du sperme (les enfants ont  plus de 100 molécules chimiques dans le sang à leur naissance aux USA).

https://www.arte.tv/fr/videos/069096-000-A/demain-tous-cretins/

Les allergies touchent une population toujours croissante.

 

Le démocratisme sait pertinemment que les pollutions engendrées sont inhérentes au système de production capitaliste, et que tous les cautères sur les jambes de bois qu’il proposera ne sauraient infléchir en quoique ce soit la spirale infernale par lui enclenchée. Il lui suffit d’affirmer spectaculairement sa volonté de lutter contre les effets pervers de sa logique intrinsèque quand la pression s’avère excessive. Son unique souci est comment rentabiliser cette apparente évolution.

 

Il va sans dire que les écrits ici exposés, en tant que modeste contribution à l’expression d’une perception de la réalité du moment, peuvent être copiés, cités, déformés, utilisés. Ils sont mis à la disposition de ceux qui y trouvent un intérêt, ni plus ni moins. En cela, ils n'ont aucune valeur marchande et n'appartiennent qu'à ceux qui en prennent possession. Ils ne se conçoivent que dans l'anonymat, non parce que l'auteur ne les assume pas, mais parce ce travail ne peut être compris que comme une évidence.

 

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Présentation

PETIT MANUEL...

Petit manuel de déstabilisation d’un régime hostile

 

1°) Être une puissance impériale

2°) Financer tout mouvement d’opposition, aussi minuscule soit-il, revendiquant une démocratie à l’occidentale.

3°) Repérer les futurs possibles leaders et organiser des stages de formation à l’agitation à leur intention

4°) Donner un retentissement international à toute manifestation de l’opposition grâce aux médiats aux ordres.

5°) Mettre en exergue la répression brutale que ne manquera pas de commettre le régime en place.

6°) Placer quelques snipers sur  les parcours des manifestants, et tirer  à la fois sur la foule et les forces de l’ordre en place.

7°) Dénoncer la barbarie de la répression.

8°) Armer clandestinement  des groupuscules étrangers extrémistes animés par une idéologie suicidaire, les appeler rebelles et combattants de la liberté.

9°) Présenter ces groupuscules comme un mouvement populaire.

10°) Organiser  aux frontières du pays des bases d’entrainement à la guérilla qui seront présentées comme  des camps de réfugiés.

11°) Organiser le blocus de toute voix dissidente par une censure de fait.

12°) Organiser des coordinations  d’opposants  dans une capitale étrangère, et n’accepter que les informations  provenant de cette source.

13°) Bombarder,  si le contexte international  le permet,  l’armée régulière, tout en affirmant qu’il s’agit de protéger la population de la répression  du  dictateur  qui menaçait de massacrer son peuple.

 

Logiquement, le pouvoir en place tombe à plus ou moins court terme, le chaos s’installe pour de longues années,  vous avez  atteint votre objectif : vous n’avez plus de pouvoir fort  face à vous, vous pouvez  piller  sans vergogne les richesses du pays, il vous suffira d’entretenir les conflits internes (ethniques, religieux…) en organisant un attentat suicide de temps en temps. Toute couverture médiatique est maintenant superflue.

Toute ressemblance avec une quelconque situation actuelle est évidemment fortuite.

La première victime d’une guerre, c’est la vérité.

 

 

Recherche

CHOMSKY ET LE 11 SEPTEMBRE

Chomsky et le 11 septembre 2001

Petite critique d’un passage de son livre :

« L’ivresse de la force »

 

 

(Cet échange d’arguments a eu lieu en septembre 2008 en réponse à un journaliste aux yeux fermés  et aux oreilles bouchées ; les critiques sont en italique, les citations de Chomsky en caractère gras. Chomsky démarre sur les théories du complot du 11/9 et leurs « adeptes »)


 

D’abord, je ne fais pas grand cas de ces théories, mais je suis assailli de lettres à leur sujet. Ce n’est pas seulement une énorme industrie, c’est une industrie assez fanatique. (…) C’est presque une sorte de fanatisme religieux.

 

Ici je ne vois pas ce qui permet à Chomsky de dire qu'il s'agit d'une industrie, ce qui sous- entend non seulement une organisation, mais aussi une rentabilité de l'entreprise. Difficile d'avancer de tels arguments sans exposer de preuves.  Pour ma part, je ne vois que des individus qui rament pour trouver un espace d'expression un peu plus élargi qu'internet. Quant au fanatisme religieux, je vous ferai  remarquer que les religieux apportent généralement  des réponses, des vérités révélées, alors que le mouvement pour la vérité  sur le 11/9 pose  surtout  des questions.  


Il faut quand  même se poser des questions. D’abord sur les preuves matérielles. Il y a des coïncidences inexpliquées, des témoignages personnels, etc., mais cela ne pèse pas lourd. On en trouve dans n’importe quel événement mondial complexe. Au sujet des preuves  matérielles, peut-on vraiment  devenir un expert  très qualifié en génie civil et mécanique en passant une heure ou deux sur Internet ?


Bien sur que non, mais personne ne le prétend.

 

Si oui, il faut dissoudre  les sections génie civil et mécanique du Massachusetts Institute of Technology. (…) Si vous croyez réellement à l’une ou  l’autre de ces preuves, c’est simple : adressez-vous à des spécialistes capables de les évaluer. Peut-être avez-vous trouvé un physicien quelque part, mais, à ma connaissance, personne n’a voulu proposer quoi que ce soit à une revue professionnelle sérieuse, soumise à la discipline de l’"examen  par les pairs".

 

Pour des avis d'experts, vous en trouverez une ribambelle (architectes, pilotes de lignes, militaires, etc.) sur reopen9/11 à cette adresse là:
http://www.reopen911.info/temoignages.html



Même sans aller jusque-là, on peut consulter les départements universitaires de génie civil et mécanique. Peut-être les membres du "mouvement pour la vérité sur le 11 septembre" pensent-ils qu’ils sont tous dans le coup ? Si le complot est vaste à ce point, on peut aussi bien l’oublier. Les adeptes du mouvement disent qu’ils ont peur. Il n’y a pas de quoi avoir peur. C’est une des positions les plus sûres pour un opposant, tous ceux qui ont un peu d’expérience en la matière vous le diront. En fait, les autorités se montrent assez tolérantes à cet égard.



Aux USA, je ne sais pas, mais en France, certainement pas. Quand ils ne sont pas tout simplement  ignorés, les "adeptes de la théorie du complot", comme vous dites, reçoivent des bordées d'injures et se font traiter d'antisémite ou de révisionniste, ce qui est très à la mode. L'antisémitisme, en France, n'est pas une opinion mais un délit, quant aux révisionnistes, ils n'ont plus droit à la parole  depuis la loi Fabius-Gayssot. Si vous voulez faire taire quelqu'un, il est bon de le traiter  d'antisémite et de révisionniste.

Ce qui nous amène à une seconde question. Pourquoi ce débat autour du 11 septembre est-il si bien toléré ? Je soupçonne le pouvoir de le voir d’un bon oeil. Il capte énormément d’énergies et les détourne des véritables crimes de l’administration, infiniment plus graves. (…) Pensons à l’invasion de l’Irak, ou au Liban. Ou à ce qu’ils font subir à la population  ouvrière des Etats-Unis. (…) Ils commettent des crimes réels, qui suscitent très peu de protestations. Une des raisons - pas la seule, bien entendu -, c’est qu’on dépense énormément d’énergie militante potentielle dans ces polémiques autour du 11 septembre  

Bien sur, on peut considérer le démontage de la propagande officielle comme anecdotique, ou comme un passe-temps sans intérêt. Ce n'est pas mon cas et cela m'étonne de la part de Chomsky. Par ailleurs, considérer que les personnes qui militent  pour une  réouverture  de l'enquête sur le 11/9 ne sont pas sensibles à d'autres sujets tels que la guerre  en Irak ou  au Liban est tout simplement faux !!!  Les deux combats sont intimement liés, le 11/9 ayant servi de prétexte aux guerres.

Du point de vue des gouvernants, c’est excellent. On donne même à ces militants du  temps d’antenne (…), on met leurs livres bien en vue dans les librairies.

Cela a été vrai pour le premier livre de Meyssan, mais c'est bien  fini. Il est aussi arrivé qu'on leur donne la parole dans un débat télévisé, à condition que le débat  soit inégal, que le présentateur coupe la parole au "truther"(c'est l'expression consacrée), et qu'il n'ait en aucun cas le temps d'exprimer une opinion cohérente face à des professionnels des médias qui le réduisent en charpie en un tour de micro. Bref, que l'on  soit  sûr de l'envoyer à l'abattoir. Bourdieu a très bien expliqué cela. 

Très tolérant, comme réaction. (…) Ce n’est pas le genre de réaction qu’on provoque quand on touche aux sujets sensibles.
(…) Et je ne crois pas que leurs preuves soient sérieuses. Ni même que ceux qui les exposent soient capables de les évaluer. Ce sont des questions techniques compliquées. On n’a pas l’air de le comprendre, mais ce n’est pas pour rien que les scientifiques font des expériences, qu’ils ne se contentent pas de filmer ce qu’ils voient par la fenêtre. Car ce qu’on voit par la fenêtre est la résultante de tant de variables qu’on  ne sait pas ce qu’on a dans cet imbroglio si complexe. On peut y trouver toutes sortes de coïncidences inexpliquées, d’apparentes violations des lois de la nature. (…) Donc, découvrir qu’il s’est passé ceci, qu’il est arrivé cela, etc., ça ne veut rien dire.

Tout est compliqué, bien  sûr, mais ce n'est pas une raison pour ne pas s'atteler à la tâche. Les scientifiques eux-mêmes se  posent des questions (
http://www.reopen911.info/dossiers/pdf/ … iciels.pdf ) 
.Par ailleurs, il existe un moyen  très simple pour le gouvernement américain de mettre fin  à la polémique: nous montrer une vidéo d'un avion se crashant sur le Pentagone. Vu le nombre de caméras l'entourant, ce ne devrait pas être trop difficile.. 


L’argument "à qui profite le 11 septembre ?" n’a guère de poids. Dans ma première interview après le 11 septembre, je crois avoir fait cette prédiction  pas particulièrement brillante : tous les pouvoirs du monde allaient  immédiatement exploiter l’événement à leurs propres fins. La Russie allait durcir ses atrocités en Tchétchénie, Israël en Cisjordanie, l’Indonésie à Aceh, et la Chine dans ses provinces occidentales. Aux Etats-Unis on s’en est servi de la façon que l’on sait, mais aussi de beaucoup d’autres, moins médiatisées.
(…) Presque tous les gouvernements ont pris des mesures pour surveiller plus étroitement leur population et ce genre de choses. L’administration Bush  l’a fait aussi. Donc, "à qui profite le crime ?" n’est pas une preuve suffisante de culpabilité.


Ce n'est pas une preuve suffisante, mais c'est un des éléments qui posent question.



L’idée même  n’est pas crédible. Pour qu’il y ait une once de vérité dans les théories sur le 11 septembre, il faudrait qu’il y ait eu un énorme complot, incluant les compagnies aériennes, les médias, la préparation des faux avions. Il aurait fallu mettre au  courant quantité de gens dans l’administration. Ils ne s’en seraient jamais tirés. Même une dictature n’aurait pas pu. C’est une opération vraiment risquée.



Ce qui aurait été très compliqué pour un gouvernement, ou un service émanant de ce gouvernement, ou une partie d'un service émanant de ce gouvernement, serait donc très simple pour quelques terroristes d'Al Qaeda débarqués tout droit de leurs grottes afghanes ? Je vous rappelle que parmi les nombreux mensonges de l'administration Bush, on nous avait promis un repaire de Ben Laden bourré d'électronique hypersophistiquée, et qu'à la finale, il n'y avait rien.



La probabilité d’une fuite est très élevée : ça se serait su tout de suite. Et la moindre fuite aurait aligné tous les dirigeants devant le peloton d’exécution, et sonné  le glas du Parti républicain à jamais. Et pour gagner quoi ? Un prétexte pour faire ce qu’ils auraient fait de toute manière, sous un autre prétexte qu’ils auraient pu trouver".



Le problème de nos prétendues  démocraties occidentales, c'est qu'elles ont besoin d'un minimum d'adhésion des populations pour partir en guerre. Et effectivement, le terrorisme sous fausse bannière est un des moyens d'obtenir cette adhésion.

 

" Les théories sur le 11 septembre (…) exercent le même attrait que le fondamentalisme religieux. (…) Il y a des gens qui n’aiment pas ce qui se passe, qui ont vécu des moments très difficiles, n’ont confiance en personne, et qui n’ont aucun moyen de réagir. Alors ils se raccrochent à quelque chose. Et Internet a un effet pervers. Si c’est un outil merveilleusement efficace pour obtenir des informations, pour l’action politique, pour toutes sortes de choses, il a cependant un gros inconvénient : n’importe qui peut lancer une théorie sur un blog ; cela n’a pratiquement aucun poids, mais ensuite cinq personnes la lisent, et très vite elle entre en croissance exponentielle, jusqu’à devenir une énorme industrie qui s’auto-alimente. Des industries de ce type, il y en a à foison.



De l'avantage et des inconvénients de ce merveilleux outil qu'est  internet.



(…) Je reçois une avalanche d’e-mails. Et une grande part, plusieurs par jour, envoyés par des gens honnêtes et sincères, me demandent : "Dites-moi ce que je peux faire". Les auteurs de ces courriers appartiennent pour la plupart aux milieux aisés, privilégiés. Ils ne sont pas richissimes, mais assez aisés pour s’asseoir à une table un soir et écrire une lettre à quelqu’un. Dans les pays du tiers-monde les habitants ne vous demandent pas : "Dites-moi ce que je peux faire", ils vous disent ce qu’ils font. Mais, là où les populations sont infiniment plus libres, les gens posent toujours cette question : "Que puis-je faire ?" Et un jour ils se disent : Ah, voilà ce que je peux faire : devenir en une heure ingénieur qualifié en génie civil et prouver que c’est Bush qui a fait sauter les tours jumelles.



Certes, le sentiment d'impuissance est organisé, mais que les gens honnêtes réagissent et sortent de cet état léthargique qui convient si bien au pouvoir, c'est tant mieux. Si la manière dont ils le font ne convient pas à Chomsky, c'est désolant, mais cela ne change rien au fond du problème qui n'est pas, y a-t-il eu complot, car il y a forcément eu complot, mais quels en sont les organisateurs ?



Je suis sûr qu’à Washington ils applaudissent des deux mains. (…)"



Ca, c'est moins sûr. Mais je ne doute  pas de la capacité du pouvoir à digérer le mouvement pour la vérité sur le 11/9. C'est la particularité du capitalisme de produire des forces qui travaillent à sa destruction, et de les récupérer pour mieux se renforcer.  Je pense que la plupart des actes dits terroristes sont téléguidés par les Etats qui y puisent de grands profits. Evidemment, il y a des chances que ces terroristes s'autonomisent et échappent au contrôle des Etats, mais à la finale, les services spécialisés arrivent à retourner la situation à leur avantage. L'histoire ancienne et récente nous en fournit de multiples exemples. Il se peut aussi que les services spécialisés s'autonomisent et échappent au contrôle du pouvoir politique, et c'est sans doute ce qui s'est passé le 11/9. Ah, nous vivons un monde compliqué. Voilà résumé en quelques lignes ma lecture des événements, on pourrait écrire des bouquins dessus, d'ailleurs c'est déjà fait, il n'y a qu'à tendre la main pour les trouver. Je crois que Chomsky a mal analysé  la situation  au départ  et  qu’il  se débat  dans une position  qui  n’est pas tenable, prendre  ses distances avec la version  officielle  tout en rejetant les arguments qui la critiquent.. 

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