La critique d'une des idéologies du démocratisme est toujours ambiguë, car se plaçant nécessairement sur le terrain du capitalisme, donc sur une option réformiste, même si elle prend une forme radicale. En cela, tout discours est inutile, superflu. Au final, seul le mouvement historique comptera, et il se passera de nous et de nos discours, puisque nous serons morts. Ces textes ne seront plus qu'un témoignage de nos gesticulations pour comprendre par quel processus notre humanité nous échappe, et c'est très bien comme ça.
Le 03//03/2013
"Dans sa dernière signification, l'émancipation juive consiste à émanciper l'humanité du judaïsme... Les juifs se sont émancipés dans la mesure même où les chrétiens sont devenus juifs"
Karl Marx
"Considère que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale.”
Résolution 3379 de l'assemblée générale des Nations Unies, 10 novembre 1975
"J'ai une idée formidable, attirer des antisémites honnêtes, et les inciter à détruire les propriétés juives."
Théodore Hertzl
"Si j'étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal, nous avons pris leur pays... Ils ne voient qu'une seule chose: nous sommes venus et nous avons pris leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela?"
David ben-Gourion
"Israël n'est pas un pays qui a une armée, c'est une armée qui possède un pays"
Le sionisme s’appuie sur un mensonge historique dont nous n’avons pas le droit de discuter ici, sous peine d’emprisonnement et de toutes sortes de persécutions judiciaires.
Cependant, l’idéologie sioniste existait préalablement à cette imposture, et c’est la conjonction des idéologies nationalistes du XIX° siècle et du judaïsme qui nous vaut ce dernier avatar du colonialisme qu’est l’état d’Israël. Les sionistes, en jouant sur l’ambiguïté du judaïsme et de la judéité (aucun juif, aucun goy ne répond clairement à la question : les juifs sont-ils un peuple ? Ou s’agit-il d’une race ? Ou, tout bien considéré, ne serait-ce qu’une religion ? ), ont renoué avec l’idéologie de l’ancien régime, en restaurant l’idée de l’existence d’un droit divin. Il leur a suffit de remplacer le concept de monarque de droit divin par celui d’état de droit divin. Une fois admis l’idée d’une terre don de dieu à son soi disant peuple, toute contestation de cet état de fait devient impossible, est blasphématoire.
Cette pensée est curieusement ancrée chez les juifs athées (israéliens ou non), car elle est la seule justification à la nakba, au vol des terres. En Israël, la bible est enseignée comme un livre d'histoire (du peuple juif) !
De fait, les personnes se disant juives et ayant rompu avec le judaïsme se positionnent sur des critères raciaux.
Les juifs religieux qui sont restés cohérents rejettent le sionisme comme une aberration du judaïsme, (Naturei Karta).
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=gV-aeage6vs
Les juifs athées sont d'autant plus sionistes et solidaires des crimes d'Israël que leur lien avec leur judaïté ne peut plus s'exprimer par leur judaïsme (que souvent, ils abhorrent). Leur soutien inconditionnel à Israël est donc l'ultime justification d'une identité perdue. Ce sionisme est lui même cautionné par la shoah (génératrice de cette nouvelle identité), dont ils ne supportent aucun questionnement de l'histoire, d’où les lois scélérates Fabius-Gayssot.
Israël ne doit sa survie qu’au soutien des USA.
Le lien qui unit ces deux pays est quasi familial. Tous les juifs qui comptent en Israël ont un pied, sinon deux, aux USA. Tous les juifs américains qui comptent ont un pied, sinon deux, en Israël. Le génocide des amérindiens par les colons européens, la bible à la main, conforte Israël dans sa volonté d'expulsion/extermination. Le parallèle entre la naissance des USA et celle d'Israël, le vol des terres, la traque de l'indigène, le déni commun des massacres, la bonne conscience religieuse, tout rapproche ces deux peuples.
Les USA soutiennent financièrement l'état d'Israël, et en retour, le lobby juif subventionne les membres du congrès qui votent le financement d'Israël.
https://www.youtube.com/watch?v=f_A0bPVlJYg
Le lobby américano sioniste est tout puissant, et c’est parce qu’ils ont une porte de sortie que les extrémistes sionistes n’acceptent aucune discussion réelle avec les palestiniens. D’ailleurs, ils n’ont pas d’interlocuteur, disent-ils. Et quand ils en ont un, ils le détruisent. Ils savent qu’au cas où cela tournerait vraiment mal, leur avenir est assuré ailleurs. Les palestiniens, eux, sont condamnés à rester sur place, quitte à en mourir.
Pas besoin d'être grand clerc pour prévoir le devenir d’Israël. Le jour où le grand frère américain ne pourra plus, ou ne voudra plus soutenir l'entité sioniste (et ce jour n'est peut-être pas si lointain), Israël explosera sous le poids d'une crise économique, politique et démographique. Toutes les bombes atomiques qu'il possède n'y pourront rien changer.
Il existe toutes sortes de mouvements de solidarité avec les palestiniens (au demeurant les seuls possibles descendants réels des hébreux), revendiquant tous un attachement à une solution a deux états et affirmant qu’il n’existe d’autre solution pour construire une paix durable. Il nous faut dénoncer cette position comme un leurre, souvent motivé par la peur que l’état d’Israël soit condamné à disparaître si aucun état palestinien n’arrive à s’imposer à ses côtés. Ainsi, par une de ces pirouettes de l’histoire, ce serait l’état embryonnaire palestinien qui cautionnerait l’existence d’Israël !
Il nous faut d’abord affirmer que la solution viendra des palestiniens eux-mêmes, et reconnaître que notre rôle se limite à une dénonciation sans aucun effet réel sur le conflit.
Il faut ensuite réaffirmer que la paix ne se construit que sur la justice.
Or la justice, quelque soit l’angle de vue, implique la disparition de l’état israélien des pages du temps :
- que ce soit sous l’angle de la soi-disant légalité internationale et du vote initial de l’ONU, avec ses tractations financières, ses influences occultées, ses chantages et sa corruption généralisée ;
- que ce soit sous l’angle de la courte histoire de cet état, avec ses violations du droit international, son recours systématique à la violence, au terrorisme d’état, ses crimes contre la paix, crimes de guerre, crimes contre l’humanité (répétés et revendiqués) ;
- que ce soit sous l’angle démocratique, avec son système d’apartheid, sa justice expéditive, la ségrégation des palestiniens sous-citoyens israéliens ;
- que ce soit sous un angle simplement moral, avec son affirmation d’un état raciste, d’un état juif pour les juifs ;
- que ce soit sous l’angle de la justice internationale, avec le refus du retour des réfugiés, la colonisation ininterrompue de la Cisjordanie ;
- que ce soit sous un angle religieux, où en dernière analyse, le sionisme est une hérésie du judaïsme ;
Tout, je dis bien tout, nous invite à une solution à un état dans une Palestine réunie, où juifs, musulmans et chrétiens vivent en commun accord. Ceux qui, par peur, goût du pouvoir, idéologie, refuse cette réalité entraînent ce pays vers l’horreur de la guerre et le déclin. Ils peuvent partir, personne ne les retient.
Le réalisme, la realpolitik, impose cette solution.
Une solution à deux états, outre le fait qu’elle serait injuste, parce qu’elle spolierait définitivement les palestiniens, est impossible à concrétiser sans déplacement de population dans les deux sens. 350 000 colons israéliens sont disséminés dans toute la Cisjordanie, et 1,4 million de palestiniens vivent sur le territoire israélien.
La solution à deux états ethniquement homogènes implique une épuration ethnique.
La solution d’un état pour tous, n’est pas nouvelle.
Elle faisait partie intégrante de la charte de l’OLP.
La solution à deux états est basée sur le meurtre de masse des palestiniens, leur expulsion, la destruction de leurs maisons, de leurs villages et l'épuration ethnique de tout un peuple. En un mot : la Nakba. Toute personne qui promeut cette solution en admet l'origine et se rend complice de ses auteurs. Nier ou excuser l'origine d’Israël ne peut que jeter de l'huile sur le feu.
Israël est le seul pays siégeant à l'ONU dont les frontières ne sont pas internationalement reconnues.
A ce stade, il est peut-être utile de rappeler qu’antisionisme et antisémitisme sont deux notions incompatibles.
L’antisionisme n’est pas une critique de la politique d’Israël, mais la contestation de l’existence de cet état, la critique de son histoire officielle, de sa genèse et de ses justifications religieuses, raciales et victimaires.
L’antisémite cohérent est favorable au sionisme, car son désir le plus cher est d’expulser les juifs hors de son pays. S’ils s’expatrient d’eux-mêmes en rejoignant Israël (alyah), l’antisémite ne peut que s’en féliciter.
Le sioniste promeut l’antisémitisme, car en créant un sentiment d’insécurité chez les juifs, il accélère leur migration vers l’état d’Israël.
C’est d’ailleurs la complémentarité entre ces deux idéologies (antisémitisme et sionisme) qui a permit la convergence entre la politique nazie et les sionistes allemands durant les années trente et ce jusqu’au début de la guerre de 40 (Ha'avara).
L’antisioniste cohérent est indifférent à la présence juive dans son pays, même s’il déplore et combat l’existence d’un lobby juif pro-sioniste (de même que le lobby gay, le lobby militaro-industriel ou le lobby agro-alimentaire, etc).
De la reconstruction de l'éternel ghetto (inversé) :
Le sionisme, comme le judaïsme, érige une barrière entre les juifs et les gentils, barrière que nous retrouvons sous sa forme physique dans l’érection d’un mur encerclant Israël, reconstituant l’éternel ghetto protecteur. Rôle historique de protection pour les juifs, contre l’impureté des nations. En cela, l’antisémitisme est indispensable au sionisme, qui, avec l’aide de la religion de l’holocauste, vient renforcer la frontière érigée depuis trois mille ans entre les juifs et le reste de l’humanité par le judaïsme, dans sa version ultime qu’est le talmud. Bien sûr, judaïsme et sionisme se mêlent et s’entrecroisent et parfois se confondent au grès des lubies du lobby juif. L’essentiel étant, comme toujours, de préserver et de cacher des intérêts qui se dissimulent derrière ces idéologies (annexes au démocratisme) destructrices. Enfermer le juif dans un carcan de lois aussi absurdes qu’omniprésentes, le bannir et donc le condamner à une mort sociale en cas de faute ou de non respect de ces commandements, et lui affirmer la venue proche d’un messie, tels sont les carottes et le bâton du judaïsme.
Le sionisme, lui, se voulait historiquement émancipé du judaïsme, et s’affirme donc comme un pur colonialisme. D’abord rejeté par les rabbins, le voilà qui s’acoquinent avec des partis religieux. La pureté des intentions et des moyens n’est pas de ce monde...
“Après 70 ans d’excavations et de fouilles extensives sur la terre d’Israël, les archéologues ont trouvé que les actions du patriarche sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné en Egypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis la terre. Il n’y a pas non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler.”
~ Professeur Ze’ev Herzog, chef du département d’archéologie et d’études de l’ancien Proche-Orient à l’université de Tel-Aviv, dans un entretien avec le magazine Ha’aretz le 29 octobre 1999
Je rajouterais: "nous ne sommes en aucun cas les descendants du peuple hébreux"
Ce qui explique sans doute cette chutzpah triomphante doublée d'une sourde culpabilité triplée par le culte victimaire et paranoïaque qui s'appuie sur une double imposture. La première étant l'affirmation de la descendance hébraïque des juifs ashkénazes.
A suivre
Il va sans dire que les écrits ici exposés, en tant que modeste contribution à l’expression d’une perception de la réalité du moment, peuvent être copiés, cités, déformés, utilisés. Ils sont mis à la disposition de ceux qui y trouvent un intérêt, ni plus ni moins. En cela, ils n'ont aucune valeur marchande et n'appartiennent qu'à ceux qui en prennent possession. Ils ne se conçoivent que dans l'anonymat, non parce que l'auteur ne les assume pas, mais parce ce travail ne peut être compris que comme une évidence.